Baromètre Vélo 2025 : L’enquête citoyenne qui façonne la France cyclable
Le Baromètre Vélo 2025, quatrième édition de la plus grande enquête citoyenne sur la pratique du vélo en France, se déroule du 28 février au 2 juin 2025. Porté par la Fédération française des Usagères et usagers de la Bicyclette (FUB), ce baromètre s’est imposé comme un outil incontournable pour évaluer, commune par commune, les conditions de circulation à vélo et orienter les politiques publiques en faveur de la mobilité douce.
Une enquête participative d’ampleur nationale
Depuis sa création en 2017, le Baromètre Vélo s’inspire des expériences menées en Allemagne et aux Pays-Bas, pays pionniers du cyclisme urbain. L’objectif est simple : donner la parole aux usagers, qu’ils soient cyclistes quotidiens, occasionnels ou même non-cyclistes, afin de dresser une photographie précise du ressenti sur la sécurité, le confort, la qualité des aménagements et des services vélos dans chaque commune française.
En 2021, la précédente édition avait déjà rassemblé plus de 275.000 réponses et permis d’évaluer 1.620 communes, un record européen. En 2025, la mobilisation est encore plus forte : un mois après le lancement, plus de 150.000 réponses avaient déjà été collectées, couvrant une commune française sur quatre. Ce succès confirme l’intérêt croissant des citoyens pour la mobilité cyclable et la volonté d’être acteurs du changement.
Comment fonctionne le Baromètre Vélo ?
L’enquête, accessible en ligne sur www.barometre-velo.fr, invite chaque participant à évaluer en moins de dix minutes la situation du vélo dans sa commune. Le questionnaire aborde plusieurs thématiques clés :
- La sécurité sur les routes, pistes cyclables et carrefours
- La qualité des aménagements cyclables (continuité, largeur, entretien)
- La signalisation et les infrastructures (stationnement, services)
- Le confort de circulation et la cohabitation avec les autres usagers
- Les efforts réalisés par la commune et les manques persistants
Pour garantir la représentativité, une commune doit recueillir au moins 50 réponses (ou 30 pour les communes de moins de 5 000 habitants) pour figurer dans le classement national. Cette exigence permet d’obtenir des résultats fiables et comparables d’une ville à l’autre.
Un outil citoyen et politique
Le Baromètre Vélo n’est pas qu’un simple sondage. Il est devenu un véritable outil de démocratie participative. Les résultats, publiés à la mi-septembre 2025, fournissent aux collectivités locales un retour direct du terrain et une base de travail pour ajuster leurs politiques cyclables.
À l’approche des élections municipales de 2026, les données du baromètre revêtent une importance particulière. Elles permettent d’identifier les avancées, les points noirs, et d’interpeller les élus sur les attentes concrètes des habitants. Les associations, comme la FUB, encouragent d’ailleurs les citoyens à utiliser les résultats pour dialoguer avec leurs représentants et demander des engagements forts en faveur du vélo.
Les premiers enseignements de l’édition 2025
Même si l’enquête est toujours en cours, plusieurs tendances émergent déjà :
- Une mobilisation record, avec une forte participation dans les zones urbaines, périurbaines et rurales.
- Un intérêt croissant de la part des non-cyclistes, qui expriment leurs freins à l’usage du vélo (peur de l’insécurité, manque d’aménagements, absence de stationnement sécurisé).
- Des attentes fortes concernant la continuité et la qualité des pistes cyclables, la sécurisation des carrefours et la lutte contre le vol de vélos.
En 2021, les résultats avaient déjà mis en évidence l’importance de la sécurité, du confort et de la cohérence des réseaux cyclables. Les villes les mieux classées avaient souvent investi dans des infrastructures continues, bien entretenues et clairement signalées, tandis que les points noirs concernaient les coupures de réseau, les pistes partagées avec les voitures et le manque de stationnement sécurisé.
Un impact concret sur les politiques locales
Le Baromètre Vélo a déjà démontré son efficacité pour faire évoluer les politiques publiques. De nombreuses collectivités ont utilisé les résultats pour prioriser leurs investissements, corriger les défauts signalés par les usagers et valoriser les avancées réalisées. Certaines villes, fières de leur classement, ont même fait de la politique cyclable un argument d’attractivité et de qualité de vie.
À l’inverse, les communes moins bien notées ont souvent été incitées à revoir leur copie, sous la pression des citoyens et des associations. Le baromètre agit ainsi comme un levier d’amélioration continue, favorisant l’émulation entre territoires et la diffusion des bonnes pratiques.
Un enjeu de société : vers une France plus cyclable
La montée en puissance du Baromètre Vélo s’inscrit dans un contexte de transition écologique et de recherche de solutions pour des villes plus durables. Le vélo, mode de déplacement propre, économique et bénéfique pour la santé, séduit de plus en plus de Français. Mais pour franchir un cap, il reste encore de nombreux défis à relever : sécurisation des itinéraires, développement du stationnement, lutte contre le vol, intermodalité avec les transports en commun, accessibilité pour tous.
Le Baromètre Vélo 2025, en donnant la parole aux usagers, permet de cibler précisément les attentes et d’orienter les politiques publiques au plus près des besoins réels. Il contribue à faire du vélo un véritable outil de transformation des territoires, au service de la qualité de vie, de la santé publique et de la lutte contre le changement climatique.
Comment participer ?
Il suffit de se rendre sur le site www.barometre-velo.fr avant le 2 juin 2025 et de remplir le questionnaire pour sa commune de résidence, de travail ou d’études. Chacun peut ainsi faire entendre sa voix et contribuer à l’amélioration des conditions de circulation à vélo dans son territoire.
Pour résumer
Le Baromètre Vélo 2025 s’impose comme un rendez-vous majeur pour tous ceux qui souhaitent une France plus cyclable. Par son ampleur, sa méthodologie et son impact, il incarne une démarche citoyenne exemplaire, au service de la mobilité durable et de la démocratie locale. En participant, chaque citoyen devient acteur du changement, pour des villes plus sûres, plus agréables et plus respectueuses de l’environnement.