Pour l’AF3V, le verdict est sans appel : les voies vertes en enrobé ne polluent pas l’eau. C’est le résultat d’une étude scientifique poussée qui amène à conclure à l’absence de pollution pour ce type d’aménagement. L’étude a été réalisée en partenariat avec France Nature Environnement et le CEREMA.
Les usagers réguliers des voies vertes privilégient un bon enrobé pour circuler. Les avantages sont nombreux : propreté, durabilité, facilité de roulage. Cependant, un certain nombre de détracteurs s’opposent à l’utilisation d’enrobé pour les voies vertes au motif que son utilisation serait une source de pollution des eaux de ruissellement.
L’étude montre que non. En effet, l’enrobé est un matériau inerte, contrairement au stabilisé par exemple qui est composé de sable et très souvent de ciment. Le stabilisé génère des poussières, et le béton qui le compose contient des métaux lourds.
Au contraire des véhicules automobiles, le vélo ne laisse pas non plus sur la chaussée de résidus d’hydrocarbure ni de poussières de freins ou de pneumatiques. Les eaux de ruissellement issues d’un enrobé sont parfaitement propres et peuvent alimenter une mare en toute sécurité écologique.
Il est donc dommage de se priver d’un aménagement favorisant la préservation de l’environnement sous prétexte de préservation d’environnement.
Vive l’enrobé pour les pistes cyclables
Au cours de ses recherches, le groupe de travail interassociatif de l’AF3V et de FNE s’est notamment intéressée aux résultats d’ expériences dites de « lixiviation » (l’extraction d’un composé soluble à partir d’un produit pulvérisé, par des opérations de lavage et de percolation). Durant celles-ci, le comportement d’ échantillons d’enrobé au contact de l’eau est étudié, selon un protocole scientifique très complexe et précis. Le résultat, sans appel, a été confirmé par le Cerema : l’enrobé est un matériau inerte qui ne libère pas ses composants chimiques dans l’environnement.
Véloroutes & Voies Vertes – AF3V